vendredi 22 août 2008

LA ROUTE DU ROCK ou "la chatte et la molle"


Profitant d'un pont généreusement offert par leurs employeurs respectifs, les deux Mar(ie-tin) décident de monter à Saint Malo pour assister au festoche de la "route du rock", l'un des plus prisé dans le tout-venant estival (après les eurocks pour la marie).
La programmation est alléchante "the ting tings", "tindersticks", "breeders", "girls in hawai", "sigur ros", "notwist", "the do" (pour les plus connus), le site magnifique. Il n'en faut pas plus pour nous inciter à traverser la france entière pour déplier la Quechoua dans le foin Breton et faire abstraction de toute hygiène pendant 4 jours...
Dès la file d'attente, c'est arrosage automatique et allure de sac à patate mais qu'importe, l'impatience se fait grandissante. On arrive un peu en retard pour "the do", mais la suite sera à la hauteur, des vaporeux "tindersticks" aux sacrées bonnes femmes de "breeders" jusqu'à une découverte fulgurante, j'ai nommé "foals", pépite de rock habité et énergique, sacrée meilleure surprises du festival et dotée d'un rappel hallucinant qui mettra littéralement les deux compères en transe...


Le lendemain, c'est promenade à Saint Malo avec achat d'appareils photos jetables (et oui, on est de l'ancienne école), PV à la clef et surtout "paté, moules et eau salée". La ville est splendide, le temps plus que clément et notre teint progressivement tacheté. Vers 17h, retour au camping où un voisin quelque peu éméché vient nous convier à rejoindre son cercle Rennais de potes festivaliers. Après quelques verres, les conversations se font de plus en plus subversives, animées par une ptite marie au sommet de sa forme et de ses flatulences. Si cette dernière fera sensation auprès de tous, ce n'est pas le cas du pauvre marais taxé de froideur, de raideur et de tout ce qui doit pouvoir se faire en eur, nonobstant ses origines Bretonnes ("tu nous aime pas ou quoi???"). Seul compliment: une élégance "à l'anglaise" qui le fera surnommer Arthur...mouai...Anyway and fuck off.
Ce deuxième soir sera plus voué à courir dans toutes les buvettes qu'à s'imprégner de musique, même si l'affiche était parfaite (l'attention se recentre un peu vers la fin, c'est déjà ça).
Le retour et le couchage seront un peu plus chaotiques que la nuit précédente, ce qui ne fera qu'amplifier les exigences du lendemain: martin veut des bottes, marie veut manger, les flics veulent faire souffler...On s'en sortira et c'est à Dinard, ravissante bourgade pourvue d'à peu près un chateau au M2 que nous nous restaurerons dans ce qu'il nous fut désigné comme la meilleure crêperie du coin (avec patronne "arbre de noêl", déco à l'ancienne et serveur très maniéré/dévoué...). Après ces joies CULinaires, il est bien difficile de marcher, tout comme de retrouver sa route. Ce n'est pas sans peine (et sans crampes) que nous regagnerons notre tante pour rejoindre illico celle d'à coté où nous sommes tant attendu (enfin plus marie que votre "festivalier poseur de barrières").




Apéro, sieste perturbée, apéro, pipi tous les 1/4 d'heures, c'est après 6h d'entrainement du foie que nous rejoignerons la scène du bonheur et ce soir pas question de relâcher l'attention! on arrive pour "french cowboy" mais c'est "girls in hawai" qui nous scotche par son rock mélodieux et planant (avec réminiscences cinéphiles and more pour le marais). Là on court vers la buvette la plus proche pour se mettre en condition pour LE groupe de la soirée, celui qui fait lever les foules au bout de 3 notes j'ai nommé "the ting tings" et sa chanteuse bombesque, petite sensation du moment. Le résultat dépasse nos attentes, même votre serviteur (quelle folie) se sortira son balais du cul et l'enverra cotoyer les étoiles d'un coup sec ( mais il reviendra vite , histoire de faire encore parler les rustres).
S'en suivra deux groupes excellents, dont un que l'alcool et la confusion nous ont fait prendre pour adam kesher alors qu'il s'agissait de "midnight juggernauts"...(Adam kesher on les a attendu mais ils sont tombés le soir où on vadrouillait autre part que devant la scène...)
Vers 4h il est temps de rentrer pour sonner le glas de cette parenthèse sonnore et de prendre une dernière colation, histoire de rencontrer un Bernard Laporte lourdingue et une boucle d'or vindicative.
Au lendemain de ces trois jours épiques, on hume avec joie ses sous-vêtements inchangés, sa peau grasse et ses odeurs de pieds, on désire hardemment un bon mc do, une sieste à Nantes et une boite de thon.Le tout avant une dernière session Gare St Jean, juste acheminement de notre processus de clochardisation...
(on notera que la douche tant attendue sera supplice: plus d'eau chaude en banlieue bordelaise...enjoy!)